Comenius 2008/10

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6/9/09

ITALIE: Vue: la Semaine Sainte



Les célébrations de la Semaine Sainte à Caltanissetta représentent la manifestation la plus haute du sentiment religeux et de la tradition populaire en Sicile...Cliquez sur commentaire pour lire encore...

5 comments:

Claudio said...

Le Mercredi Saint est le début des célébrations, avec le cortège de la « Real Maestranza », un cortège composé de représentants des corporations d ’artisans. L ’après-midi, du même jour, il y a la procession de 16 petits groupes statuaires qui représentent les scènes de la Passion de Jésus Christ et du Chemin de Croix .
Le jour suivant- Jeudi Saint - il y a une procession pareille à celle du mercredi saint, mais cette fois la procession est plus spectaculaire et les 16 groupes statuaires sont grands et énormes.
Le Vendredi est le jour de la procession du « Christ Noir ». Les gens l ’appellent ainsi à cause de la couleur du bois de la croix. Cette procession est la plus sentie par la population de Caltanissetta et c ’est celle où l ’on note le moins le caractère folklorique qui, au contraire, im-
prègne toutes les autres processions. Les flammes des cier- ges éclairent les coins sombres, le chant poignant des « fogliamari » (ramasseurs de légumes) déchire le silence de la foule très épaisse. La mort du Christ est vécue dans toute sa tragédie.
Pendant ces trois jours s ’ouvre le coeur de la Semaine Sainte qui continue à rester un ensemble de ritualité et de foi, de sacré et de profane, d’histoire et de traditions populaires, qui réussissent à s’amalgamer en un jeu savant d’émotions.


Jeudi Saint
Tous les ans, le Jeudi Saint, pendant la semaine de Pâques, la ville de Caltanissetta s’anime d’une atmosphère magique: c’est le jour où les 16 “vare” (des chars en bois qui supportent des statues en
bois, plâtre et papier mâché), représentant les scènes de la Passion et du Chemin de Croix, défilent dans les rues principales du centre.
Les artistes qui ont créé ces groupes statuaires se sont inspirés aux tableaux de peintres comme Reni, Rubens, Michel-Ange,et Raphaël. Ces “vare” sont confiées aux différentes corporations d’artisans qui s’assument la charge de les décorer avec des fleurs et de les faire accompagner par des fanfares pendant la procession. La”vara” qui commence le défilé pendant la procession du Jeudi
Saint est la “Dernière Cène de Jésus avec les apôtres”. Ce groupe, qui reproduit le très connu tableau de Léonard de Vinci, voit les apôtres assis autour d’une table ayant la forme d’un fer à cheval. A remarquer c’est l’expression suave et amoureuse de Jésus Christ qui dîne pour la dernière fois avec ses disciples

Claudio said...

La Prière au Jardin des Oliviers

Cetta “vara” nous montre Jésus priant au Jardin des Oliviers. Jésus Christ, dont le visage reflète une grande mélancolie, est en train de regarder un Ange qui lui tend une coupe que Dieu, son Père, lui a envoyée.

L’Arrestation de Jésus

La troisième “vara” représente le moment où le traître Judas s’apprête à donner un baiser à son maître, Jésus, pour le faire reconnaître par les sbires à l’air menaçant qui sont avec lui et qui doivent
l’arrêter. Il faut ici remarquer le contraste exprimé par le visage de Jésus et de Judas: le premier est plein de dignité et douleur; l’autre, celui de Judas, est méchant et répugnant.




Le Sanhédrin

Cette “vara” est riche en statues: il y en a 12. Ici Jésus se trouve devant le grand prêtre et les représentants des tribus d’Israël et il est en train d’être jugé par cette haute assemblée de princes.
Le Prêtre lui demande s’il s’est vraiment proclamé “Fils de Dieu”. Jésus lui répond que cela correspond à la vérité. Cette réponse lui causera une sentence de crucifixion.
Ce groupe est d’une beauté extraordinaire parce que les statues possèdent une excellente plasticité: la posture et les visages des personnages montrent assez bien les sentiments qu’ils éprouvent: joie, douleur, arrogance, haine


La Flagellation

Après la sentence de mort, Ponce Pilate livre Jésus aux bourreaux parce que le peuple en demande sa torture. Le groupe est formé de 5 personnages, mais le seul personnage qu’on remarque est Jésus qui présente un corps plein de plaies et le visage souffrant et résigné.
Dans un coin on voit le visage féroce de l’homme qui achève de fabriquer la couronne d’épines pour le couronner “Roi des Juifs”.

L’Ecce Homo

Cette “vara”, qui est appelée “Ecce Homo” (Voilà l’Homme), décrit le moment où Jésus Christ - après la flagellation- est montré au peuple. Habillé d’une tunique déchirée, la peau pleine de plaies, un sceptre de roseau dans ses mains entravées, une couronne d’épines mise autour de sa tête, Jésus est un roi sans dignité, outragé: donc il n’est pas un véritable roi!! Les autres personnages représentent le peuple et leur méchanceté.

Claudio said...

La Condamnation

Dans cette “vara” Jésus se trouve devant Ponce Pilate, le faible
gouverneur romain, qui le délivrera aux mains des juifs. Ici Ponce
Pilate se lave le mains dans une coupe d’argent pour signifier qu’il
se soumet à la volonté du peuple juif qui en demande la crucifixion;
il est convencu de l’innocence de Jésus, mais il n’arrive pas à s’op-
poser à cette injuste condamnation à cause de sa faiblesse d’âme.
La Première Chute

La première chute est une des scènes les plus touchantes
du martyre.
Jésus-Christ, affaibli par l ’éffusion continue de sang, opprimé par la lourde croix et les coups des soldats, tom-
be par terre. Son visage est plein de sueur et de sang, mais son expression est toujours majestueuse et divine.
Un soldat romain le blesse avec une lance, l ’obligeant à
se lever, pendant qu ’un deuxième soldat tire la corde pour arriver rapidement au sommet du calvaire.


La Crucifixion

La scène de la Crucifixion est la plus émouvante de
toutes les « vare ». Sur la croix de bois on remarque -
pour sa beauté - Christ, sa tête sur la poitrine. Aux pieds
de la croix il y a Marie, la mère de Jésus Christ, dont les yeux sont pleins de larmes et douleur. A son côté il y a Marie de Clopas, au visage affligé, Marie-Madeleine qui entoure la croix de ses bras, pleine de gratitude vers Celui qui l ’avait régénérée et , enfin, Jean, l ’apôtre préféré.
La Déposition

Ce groupe représente le chef-d’oeuvre des frères Biangardi pour
l’exécution exacte, la noblesse et la pureté de traits des neuf person-
nages et l’emploi savant de la couleur..
Les personnages de cette “vara” sont occupés à suivre le déroulement
touchant de la Déposition: avec un soin compatissant ils ont descendu
Jésus de la Croix, ils l’ont confié aux mains de Joseph et Nicodème
qui soutiennent les dépouilles de Jésus. La Vierge Marie assiste
à cette triste scène déchirée par l’angoisse et la douleur.
L’expression du visage de Marie Madeleine qui embrasse avec affec-
tion les pieds froids de Jésus est très touchante.

Claudio said...

La Pitié
La Vierge Marie, aux pieds de la croix, accueille, avec une immense
affection maternelle, le corps ensanglanté de son Fils et le serre con-
tre son coeur. Le corps sacré abandonné sur les genoux de Marie est
couvert des tâches de sang qui coule des plaies. A gauche, il y a
Jean, le disciple favori de Jésus, qui pleure avec la Mère,à la vue de
tant de tourment; tandis que Marie Madeleine prend la main du
Christ et y pose ses lèvres et la baigne de larmes.


La Translation
La translation, qui est formée de six personnages, reproduit le pas-
sage de l’ Evangile où l’on décrit le transport du corps de Jésus Christ
au lieu où il sera enterré.
Joseph et Nicodème regardent –stupéfaits- le corps de Christ; les
saintes femmes et Marie ont le regard plein de chagrin: tous sou-
tiennent le corps de Christ avec amour et tendresse.
La posture de Christ, la bleue pâleur du corps torturé montrent la
bonne facture artistique de la “vara”.

Simon de Cyrène
Dans ce groupe formé de quatre personnages, on remarque
l’expression du paysan Simon de Cyrène qui, tout en étant
fatigué, s’arrête pour libérer du poids de la Croix Jésus,
désormais épuisé et résigné.
Soulagé de son fardeau, Jésus donne une bénédiction à Si-
mon. Dans cette scène il y a deux personnages ignobles:
le lâche, qui continue à fouetter le corps de Jésus, et le
centurion romain, qui lui ordonne de continuer à marcher,
impatient d’arriver tout de suite au sommet de la montagne
par peur que Jésus ne meure en chemin.


La Véronique

Ce groupe est formé de cinq personnages. La « vara »
représente la scène où la Véronique pose son voile sur
le visage plein de sang de Jésus pour l ’essuyer et son
image y reste imprimée.
Le soldat romain, qui tient dans sa main droite une mas-
sue de fer et soulève la croix avec sa main gauche, oblige
Jésus à se relever et à continuer le chemin vers le Golgota

Claudio said...

Notre dame des sept douleurs

Le groupe original, constitué de deux personnages: la
Sainte Vierge et un beau séraphin, a été détruit en 1905
pendant un incendie; seuls le visage de la Sainte Vierge
et une partie de son buste ont été épargnés.
En 1970 la statue fût reconstruite et aujourd’hui la « va-
ra » est constituée seulement de la statue de la Sainte
Vierge anéantie par le chagrin causé par la mort de son
Fils.

L ’ Urne Sacrée
Cette « vara » est de grande valeur artistique: elle
présente des élégants arabesques et des marqueteries
dorées à l ’or fin. L ’Urne Sacrée, formée par des cadres
trapézoïdaux, a des cristaux de Bohème.
Soutenue par quatre pattes de lion, l ’urne se dresse majesteuse sur un socle rectangulaire. Le précieux couvercle, est surmonté par un ange très beau qui planesur un nuage d ’argent. Sur le riche lit de velours, est couché Jésus Christ.